sulfurus a écrit :
si on ramène au % de la population:
Belgique: 0,020936%
Ukraine: 0,002%
Lituanie : 0,024571%
France (j'ai plus notre nombre exact de licencié): Pour 8000 licences: 0,0123077%
au finale, en France le Baseball est deux foix moins développer que dans ces pays (Belgique et Lituanie)au niveau licencié/habitant. Je pense qu'on fait illusion de part notre bassin de population plus important, mais ce ne seras pas toujours le cas !
Pour l'ukraine, le dev des infra dans tout l'ancien bloc de l'est semble bien doper le Baseball quand même
Les mieux lotis en terme d'infrastructure et en dehors des Tchèques qui construisent un nouveau terrain par an, ce sont les Polonais. En tout cas pour les terrains de jeunes avec le complexe de Kutno.
Certes les polonais ne sont pas des terreurs en baseball, mais ils vont avoir un gros coup de pouce en 1987.
D'abord la FD polonaise est enfin officiellement reconnue par le ministère des sports polonais, car c'est dans les années 80 que le baseball passera de sport de démonstration aux JO à discipline olympique (en 1992 exactement). Ca dope donc les fédérations avec des budgets « olympique ».
Donc 1987, deux autres événements vont aider le baseball polonais. D'abord, la marque Rawlings fait une donation de 50 000$ à la FD polonaise pour permettre le développement du baseball dans le pays.
Mais c'est avec un renfort de poids que cela va s'accélérer.
Stan Musial, l'un des plus grands joueurs de l'histoire de la MLB se rend en visite en Pologne. Il deviendra par la suite le meilleur avocat aux USA pour aider le baseball polonais. Il sera fait aussi président d'honneur de la FD polonaise.
Il faut savoir que Stan Musial, même si il est né aux USA et d'origine polonaise par son père qui a migré aux USA.
Sachant que ça marche essentiellement par réseau et par groupe de lobbying, mieux vaut avoir des gens de poids qui marche pour vous.
Deux ans plus tard, en 1989, le bloc de l'Est tombe et George Bush père visite la Pologne. Pour les besoins de la cause, on lui organise des matchs de baseball avec des jeunes, car l'idée pour Bush de voir jouer des jeunes communistes au National Pastime lui plait. La propagande !. La couverture médiatique fera le reste dans le pays (Pologne) et c'est vraiment à partir de ce moment que les petits polonais vont commencer à jouer partout dans le pays et de manière régulière.
Le lobbying passera (sans doute ?) par là et le rapprochement des deux gouvernements américain et polonais qui souhaitent sortir du joug soviétique, fera que la Pologne sera le premier pays post-soviétique à recevoir l'agrément « Little League ».
Résultat, l'organisation « Little League » investira 6 millions de $ pour construire un énorme complexe (voir photos) avec un grand nombre de terrains pour toutes les catégories d'âges en jeunes, éclairage des terrains pour matchs en nocturne, dortoir, restos, etc...
Depuis, c'est à Kutno que se déroule tous les ans le tournoi de qualif européen pour la Little League avant que le vainqueur ne s'envole pour les USA avec le tournoi.
Kutno est aussi connu sous le nom de Stan Musial Baseball Complex.
Ca n'enlève pas les problèmes que peut avoir la FD polonaise, mais avec le soutien des USA pour la Little League, en terme d'attractivité pour les jeunes via le complexe de Kutno, ça aide pas mal.
Une autre donnée a prendre peut-être en compte pour la Pologne et même si le nombre de licenciés plafonnent à 1100 et des brouettes, c'est la diaspora polonaise.
La Pologne c'est 38 millions d'habitants. Mais c'est aussi 11 500 000 polonais vivant en Amérique du Nord (USA et Canada).
Ce n'est pas une communauté aussi importante que les italiens, les asiatiques ou latinos par exemple, mais pour les jeunes américains ayant des origines polonaises, cette double culture sera peut-être payante un jour.
Et même si l'impact est difficilement mesurable en Pologne, n'oublions pas que l'un des meilleurs joueurs actuel en MLB, Troy Tulowitsky (Colorado) est d'origine polonaise. Il en fait parfois référence dans des interviews. Ca doit créé des liens et des ponts entre les USA et la Pologne du baseball.
Dans un autre registre sur des pays comme la Lituanie et l'Ukraine, là aussi le développement du baseball ne passe pas pour être une priorité de la part des gouvernements et des ministères des sports des deux pays.
Maintenant, avec 3 millions d'Ukrainiens vivant en Amérique du Nord et 660 000 lituaniens (3,5 d'habitants en Lituanie), y aura peut-être un jour un joueur en MLB ayant des origines de ces pays-là. Si ce n'est pas déjà le cas ?
En Ukraine depuis l'indépendance du pays en 1991, le championnat a perdu un peu de son niveau avec la séparation de la Russie.
Mais là aussi, l'aide des américains n'est pas loin. Basil Tarasko un ukrainien vivant aux USA prendra en charge en 1994, l'équipe nationale de baseball.
Dans les ukrainiens célèbrent aux USA, on trouve l'acteur Jack Palance ou bien encore le coach de foot US, Mike Ditka.
Pour la Lituanie, l'aide US est moins évidente, pour autant, un nombre incroyable de personnalité US sont d'origine lituanienne. Et fatalement que ce soit pour les Polonais, les Ukrainiens, ou les Lituaniens, un jour ou l'autre, cet aspect des origines refait surface et peut servir à donner un coup de pouce au pays en question pour le sport.
Deux ou trois américains ayant des origines directes avec la Pologne (père ou mère, grand-parents) :
Harvey Keitel, Paul Newman, Peter Falk, Charles Bukowski, etc...
En baseball, Joe Borowski, Mark Grudzielanek, Doug Mientkiewicz, Stan Musial, Joe et Phil Niekro, Carl Yastrezmeski.
Certes, ils n'ont tous pas défendu la cause de la Pologne en baseball, mais ce lien culturel existe. Les communautés étrangères aux USA pèsent parfois sur la vie économique, culturelle et sportive du pays. Le lobbying...et il y a avec le temps un retour.
Pour les lituaniens, les plus connus avec des origines lituaniennes, sont Charles Bronson ou bien encore Anthony Kiedes le chanteur des Red Hot Chili Peppers.
Bref tout çà pour dire que chaque pays a son histoire, ses particularités, sa diaspora qui profitent à plus ou moins grand échelle au pays d'origine.
Si je prends l'exemple des italiens, le baseball en Italie prend son envol au lendemain de la seconde guerre mondiale. Nombres d'italo-américain venues libérés l'Europe resteront dans le pays de leurs ancêtres et avec dans leurs bagages des gants, des balles et des battes.
Et puis entre Joe Dimagio ou plus proche de nous Mike Piazza, là aussi ça aide. La communauté italienne aux USA est l'une des plus importante et les liens, l'aide apportée au baseball italien n'est plus a démontrée.
Pour la Grèce, c'est pareil. Avec les JO de 2004, il a bien fallu monter de toute pièce une équipe capable de faire bonne figure. On peut crier au loup sur l'apport massif de joueurs ayant des origines même lointaine avec un pays, en leur donnant un passeport grecque, italien ou espagnol, mais qui, sans Peter G. Angelos le propriétaire des Baltimore Orioles, il n'y aurai pas eu d'équipe.
Il est d'origine grecque et grâce à ses réseau en tant que proprio d'une équipe MLB, on envoi des joueurs comme Eric Pappas (de 91 à 94 en MLB), Kevin Pickford ou Nick Markakis défendre les couleurs de la Grèce.
Assez bizarrement, avec l'extension d'équipe pour la World Baseball Classic, la Grèce n'est pas invitée alors que les réseaux sont là.
Là ou on voit arriver Israël qui en dehors d'une tentative de ligue pro, il y a quelques années (2008, je crois) , n'existe pas trop en baseball.
Maintenant, avec le lobbying, je ne m'inquiète pas pour eux en WBC, ils auront sans doute aucun mal à monter une équipe avec nombres de joueurs de MLB.
Et chez nous alors ! On fait donc avec nos moyens. D'autres pays s'appuient sur leur diaspora pour apporter un plus dans le baseball. Même si c'est parfois au détriment du développement, comme en Espagne ou les jeunes sont barrés en équipe nationale senior par des doubles passeports cubain, venezuelien ou dominicain.
Nous sommes donc à notre place sur l'échiquier européen. En plus la communauté française en Amérique du Nord ne représente environ que 279 000 personnes. En tout cas ceux qui se sont fait inscrire sur les registres consulaires.
Pourtant, en cherchant bien, nos liens avec les USA sont évidents. De part l'histoire et l'indépendance du pays, l'aide que les français ont apportés. Et puis les régions qui étaient françaises comme la Louisiane ou plus au nord avec le Québec.
Maintenant, à commencer par le manque de terrain digne de ce nom, je suis curieux de savoir comment cela va s'articuler pour la WBC et l'équipe de France.
On reste certes souverain, mais si on ne souhaite pas se prendre des raclées par des pays qui eux n'auront aucun état d'âme à aller chercher du joueur US en distribuant des passeports à tour de bras, il doit y avoir un juste équilibre à trouver.
Au passage dans les joueurs MLB en activité ou ayant prit leur retraite récemment, on trouve du lourd avec des origines françaises, voir même ayant un papa français :
André Ethier, Ryan Theriot, Andy Petite, Jeff Francoeur, Tom Glavine, Jason Marquis, etc...
J'ai pas listé les joueurs canadiens, mais y en a une chiée !
Bref, tout ça pour redire que nous faisons avec nos moyens. Nous avons des structures pour former des joueurs, ce qui est quand même une très bonne chose. Après l'arrivée des joueurs de Saint-Martin en EDF ou dans le championnat Elite en est une autre.
Mais, si on compare avec d'autres pays en terme de lobbying, qui font dans le plus rapide avec du bricolage maison, on doit quand même tenir le cap de la formation.
Ca veut dire aussi, avoir des moyens plus importants pour faire des tournées, des stages, donner de l'expérience aux joueurs (senior comme junior), tout en gardant la porte ouverte à des imports de joueurs.
Cette place au CE junior, nous remet aussi à notre place, si ça peut faire prendre conscience aux joueurs, au staff, au dirigeant que maintenant, il faut se donner un peu plus de moyen pour avoir des programmes à long terme, pourquoi pas !