Ils l'auraient tué
Posté : 14 juin 2011, 11:10
J'ignore pourquoi je vous parle de ça aujourd'hui, mais je dois avouer que celui par qui m'est venu ma passion du baseball me manque beaucoup. Mon grand-père paternel.
Je m'ennuie de ses histoires parfois invraisemblables. Je m'ennuie de l'entendre encore me dire qu'avec Roger Maris c'était un coup de circuit chaque fois qu'il allait au bâton. Qu'avec Withey Ford les Yankees étaient certains de gagner chaque partie qu'il était au monticule. D'autres histoires mythiques dont il avait aussi été témoin sur la vieille radio à lampes avant même que la télé existe. Puis de ses voyages dans le nord-est des États-Unis à Nantucket où il a assisté ;a des matchs au début du dernier siècle. Et de ces séjours au Nouveau-Brunswick où il a vu des équipes de "neyyes" qui jouaient comme des "magiciens." De ses appels pour me demander ce que je pensais de la dernière transaction des Expos, ou des derniers matchs de l'équipe. Des conversations et des discussions de baseball qui se terminaient aux petites heures du matin quand le soleil s'apprêtait à se lever. Et ça même si je travaillais trois heures plus tard. J'en redemandais le lendemain, espérant qu'il serait debout à mon arrivée après la soirée chez ma copine pour parler du match de la soirée. Il racontait le baseball, et se laissait aller à ses analyses. C'était impensable de ne pas parler baseball dès qu'on se croisait que ça soit quand il habitait avec ma grand-mère, ou à la maison après le décès de celle-ci.
Aujourd'hui, Il s'en serait pris au camelot en lui demandant pourquoi il n y avait plus ses trois pages sur les Expos dans le journal. Il aurait usé de ses grandes mains pour casser la radio prétextant qu'elle était finit puisqu'il ne capterait plus ses matchs, et de même pour le téléviseur. Il m'aurait demandé, comment ils ont pu laisser partir son équipe, et notre plaisir de discuter jusqu'aux petites heures du matin tout l'été jusqu'à la Série Mondiale.
Lucide, mais malade à la fin, je préfère qu'il n'ait pas connu ça. Il se serait laissé partir. J'en suis convaincu.
Je sais qu'en France, cette culture du baseball ne se transmet pas encore beaucoup d'une génération à l'autre, mais je vous souhaite de le faire. Vous partagerez des moments qui ne s'oublieront jamais. Parler de baseball avec son père, ou son grand-père a quelque chose de particulier. Ça n'a absolument rien à voir avec les conversations que je peux avoir avec mes chums ou des spécialistes. J'ai appris plus du baseball avec mon grand-père qu'avec quiconque d'autre. Et pourtant, je sais pour Roger Maris. Je sais qu'il frappait vraiment un circuit à chaque fois. Il me l'a dit.
Je m'ennuie de ses histoires parfois invraisemblables. Je m'ennuie de l'entendre encore me dire qu'avec Roger Maris c'était un coup de circuit chaque fois qu'il allait au bâton. Qu'avec Withey Ford les Yankees étaient certains de gagner chaque partie qu'il était au monticule. D'autres histoires mythiques dont il avait aussi été témoin sur la vieille radio à lampes avant même que la télé existe. Puis de ses voyages dans le nord-est des États-Unis à Nantucket où il a assisté ;a des matchs au début du dernier siècle. Et de ces séjours au Nouveau-Brunswick où il a vu des équipes de "neyyes" qui jouaient comme des "magiciens." De ses appels pour me demander ce que je pensais de la dernière transaction des Expos, ou des derniers matchs de l'équipe. Des conversations et des discussions de baseball qui se terminaient aux petites heures du matin quand le soleil s'apprêtait à se lever. Et ça même si je travaillais trois heures plus tard. J'en redemandais le lendemain, espérant qu'il serait debout à mon arrivée après la soirée chez ma copine pour parler du match de la soirée. Il racontait le baseball, et se laissait aller à ses analyses. C'était impensable de ne pas parler baseball dès qu'on se croisait que ça soit quand il habitait avec ma grand-mère, ou à la maison après le décès de celle-ci.
Aujourd'hui, Il s'en serait pris au camelot en lui demandant pourquoi il n y avait plus ses trois pages sur les Expos dans le journal. Il aurait usé de ses grandes mains pour casser la radio prétextant qu'elle était finit puisqu'il ne capterait plus ses matchs, et de même pour le téléviseur. Il m'aurait demandé, comment ils ont pu laisser partir son équipe, et notre plaisir de discuter jusqu'aux petites heures du matin tout l'été jusqu'à la Série Mondiale.
Lucide, mais malade à la fin, je préfère qu'il n'ait pas connu ça. Il se serait laissé partir. J'en suis convaincu.
Je sais qu'en France, cette culture du baseball ne se transmet pas encore beaucoup d'une génération à l'autre, mais je vous souhaite de le faire. Vous partagerez des moments qui ne s'oublieront jamais. Parler de baseball avec son père, ou son grand-père a quelque chose de particulier. Ça n'a absolument rien à voir avec les conversations que je peux avoir avec mes chums ou des spécialistes. J'ai appris plus du baseball avec mon grand-père qu'avec quiconque d'autre. Et pourtant, je sais pour Roger Maris. Je sais qu'il frappait vraiment un circuit à chaque fois. Il me l'a dit.